Panel régional et formation

Panel régional et formation sur les enjeux et stratégies de lutte contre les violences basées sur le genre en situation d’urgence en Afrique de l’Ouest

WGH a organisé un panel régional qui regroupait des personnes et organisations ressources impliquées dans la lutte contre les VBG le 02 décembre 2022. Les objectifs spécifiques de ce panel étaient :

–       Discuter des VBG et identifier des enjeux et stratégies de lutte contre ce fléau en situation d’urgence en Afrique de l’Ouest Francophone ;

–       Former des représentant.e.s d’association et de relais communautaires en identification et  accompagnement de personnes victimes de VBG;

La méthode utilisée était mixte :

–       Les participants voulant suivre l’activité à distance avaient à leur disposition un lien zoom et un accès à une retransmission en direct sur la plateforme Facebook ;

–       Les participants pouvant y participer en présentiel ont été convié sur le site de l’université Joseph Ki Zerbo de Ouagadougou au Burkina Faso.

L’ouverture de la rencontre a été présidée par le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique du Burkina Faso, les représentants de l’ambassade de France et la coordonnatrice de Women in Global Health Afrique de l’Ouest Francophone. L’annexe 3 contient quelques photo prises lors du panel et de la formation.

Les modérateurs du panel étaient le Dr Coumba Bakayoko et Mme Yvette Ouédraogo, expertes genre et VGB.  Parmi les panelistes nous avions :

–       Dr Fatim Tall, médecin experte en santé de la reproduction et des femmes à l’OMS au sein de l’équipe d’appui inter-pays pour la sous-région de l’Afrique de l’Ouest qui a fait une présentation sur les actions de l’OMS dans la lutte contre les VBG ;

–       M Boukari Semdé, expert en santé sexuelle et reproductive et VBG, dans sa communication s’est focalisé sur les VGB en milieu de soins précisément celles subies par les femmes dans le suivi de leur grossesse et pendant l’accouchement. 

–       Mme Salamata Sawadogo, éducatrice en droits humains et présidente de l’Association Yam Wekre, a présenté une étude de documentation sur les VGB à l’égard les filles et femmes déplacées internes au Burkina Faso ; 

–       Dr Ndéye Amy Ndiaye, consultante internationale en genre, paix et sécurité a présenté l’état de la littérature scientifique sur les VGB, les types de VBG en Afrique et les facteurs qui les aggravent (nous ne disposons pas le contenu de cette communication) ; 

–       Annick Nganya Tchamwa, conseillère en Justice de Genre chez Oxfam au Burkina Faso est intervenue sur les actions de l’ONG dans la lutte contre les VBG au Burkina Faso.

Afin de favoriser l’amélioration des stratégies de la lutte contre les VBG se basant sur des données probantes spécifiques à notre contexte nous avons procéder à une collecte d’information auprès des participants au panel (le questionnaire est disponible en annexe 6). L’analyse des données collectées est en cours de réalisation et les résultats seront mis à disposition des parties prenantes dès qu’ils seront disponibles et serviront à la rédaction de notes techniques et d’articles scientifiques.

Le panel a été suivi de la formation sur les VGB animée par Mme Yvette OUÉDRAOGO. Elle a permis d’aborder les points suivants : Qu’est-ce que la VGB ? Quelles en sont les formes ? Quel est le processus d’identification des survivants de VGB ? Quels sont les recours et où aller lorsqu’on est survivant (e) ou témoin de VBG ? Elle était très participative et des démonstrations de cas pratiques, des jeux de rôles et la présentation d’une boîte à images ont permis de répondre aux préoccupations des participants.

Cette formation a connu une participation massive de personnes impliquées et où intéressées par la lutte contre les VBG. Au total près de 200 personnes ont participé à cette formation en ligne et en présentiel. 

Un pré test réalisé afin de connaitre le niveau de compréhension des participants avant la formation.  À la fin de la formation, un post test a été réalisé afin de connaitre le niveau de compréhension des participants. La comparaison du niveau de connaissance des participants avant et après la formation montre une nette progression de la compréhension des concepts abordés. En effet, pour tous ces concepts, le nombre de bonnes réponses données par les participants était plus élevé (courbe orange) après la formation comparée aux bonnes réponses avant. Ces résultats sont illustrés par la figure ci-dessus.

À l’issue de cette journée du 02/12/2022, les résultats obtenus ont été très satisfaisants car toutes les personnes invitées et attendues ont pu participer au panel. C’est entre autres :

–       Des représentants de l’État tels que le ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique et les représentants du ministre de la Solidarité, de l’Action humanitaire, de la Réconciliation nationale, du Genre et de la Famille, du ministre de la Justice et des Droits humains, chargé des Relations avec les institutions, du ministre de l’Éducation nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues nationales, du ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, du ministre de la Fonction Publique, du Travail et de la Protection Sociale 

–       Des représentants des structures nationales de recherche en santé de la population telles que l’Institut National de Santé Publique, du Comité Ministériel de la Recherche Scientifique et l’Université Joseph Ki Zerbo de Ouagadougou

–       Des représentants d’ONG et d’OSC actives dans la lutte contre les VBG tels que l’OMS, OXFAM, Association YAM WEKRE, Fondation RAMA, Engender Health, WGH Burkina Faso, WGH Bénin, WGH Cote d’Ivoire, WGH Gabon, WGH Caméroun, WGH Togo, WGH Guinée, WGH Niger, WGH Mali…

–       Des représentants coutumiers et religieux (communauté catholique et mulsulmane) 

–       Des structures associatives estudiantines actives dans l’amélioration de la santé des populations

Des boîtes à images conçues pour les aider à sensibiliser les victimes de VBG et la communauté. 

De plus, un groupe de travail intercommunautaire a été mis en place pour réfléchir à de nouvelles perspectives dans le cadre de la lutte contre les VBG en Afrique de l’Ouest Francophone. Yvette OUEDRAOGO, Samiratou OUEDRAOGO et Stéphanie Nana ont travaillé à restructurer la boite à images.